Cet atout sous-estimé de l’IA est une bénédiction pour le climat

De nombreux experts font remarquer à juste titre l’impact négatif des nouvelles IA générative sur les émissions carbone et le changement climatique. On sait en effet que ces outils sont extrêmement gourmands en énergie et posent un vrai souci de durabilité s’ils sont utilisés à grande échelle.

Des chiffres très surprenants

Une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports a abordé ce problème différemment. Les auteurs se sont ainsi intéressés à des services tels que ChatGPT, Bloom AI, DALL-E2 et ils ont comparé leurs émissions de CO2 avec celles produites par des humains effectuant les mêmes tâches.

Les chercheurs ont constaté que ces IA émettent “entre 130 et 1 500 fois moins de CO2e (équivalent dioxyde de carbone) par page de texte générée que les rédacteurs humains et que les systèmes d’illustration émettent entre 310 et 2 900 fois moins de CO2e par image que les humains”.

Andrew Torrance, un des scientifiques de l’Université du Kansas impliqué sur cette recherche, confie sa surprise :

J’aime à penser que je suis guidé par les données, et pas seulement par ce que je pense être vrai. Nous avons eu des discussions sur quelque chose qui semble vrai en termes d’émissions d’IA, mais nous voulions examiner dans le concret. Lorsque nous l’avons fait, les résultats ont été étonnants. Même selon des estimations prudentes, l’IA est extrêmement moins émettrice.

Très optimiste, ce dernier poursuit :

Ce n’est pas une malédiction, c’est une aubaine. Je pense qu’elle contribuera à faire des bons écrivains de grands écrivains, des écrivains médiocres de bons écrivains et à démocratiser l’écriture. Elle peut rendre les gens plus productifs et renforcer le potentiel humain. Je suis extrêmement optimiste : la technologie s’améliore à bien des égards et réduit les effets que nous avons sur la Terre. Nous espérons que ce n’est qu’un début et que les gens continueront à approfondir cette question.

L’humain doit garder le contrôle

Les auteurs tiennent toutefois à nuancer ces résultats. Ils expliquent ainsi que les émissions carbone ne sont pas le seul facteur à prendre en compte en ce qui concerne l’IA. Ainsi, l’IA peut générer des pertes d’emploi massives et déstabiliser nos sociétés.

Elle peut aussi porter atteinte aux droits d’auteurs et pose des questions juridiques. Il convient donc selon eux d’envisager une collaboration entre l’homme et les machines qui permet d’améliorer la productivité, tout en laissant les utilisateurs garder le contrôle sur la production.

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