IA : Macron félicite H, et annonce une série d’investissement

Le Président de la République veut accélérer sur l'intelligence artificielle. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=xLRYEfrPxfI">Lors d'une prise de parole publique</a>, Emmanuel Macron annoncé des mesures pour faire de la France un champion mondial. Nombre de ces mesures reprennent des recommandations émises par la Commission de l'intelligence artificielle, <a href="https://www.zdnet.fr/actualites/intelligence-artificielle-en-france-il-va-falloir-sortir-les-biffetons-39964906.htm">qui avait dévoilé son rapport au mois de mars dernier.</a> <h2>Une énergie saine pour les datacenters à venir</h2> L'effort du gouvernement portera tout d'abord sur les capacités industrielles. L'idée est de monter en gamme sur la puissance de calcul et la production de semi-conducteurs. Emmanuel Macron a rappelé que la France peut compter sur des avantages d'un point de vue énergétique, véritable "goulet d'étranglement de l'IA". Car le secteur de l'IA est fréquemment <a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/08/l-explosion-de-la-demande-d-electricite-liee-a-l-ia-a-deja-des-consequences-locales_6215368_3234.html">accusée d'être une industrie très énergivore</a>. "Nous disposons, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, d'une énergie bas carbone en grande quantité. Et nous souhaitons sortir complètement du thermique d'ici 2027. Nous avons donc la capacité d'accueillir de nouveaux datacenters" a résumé le président. Celui-ci concède pourtant un "retard sur les capacités de calcul". La France ne compte que 3% des GPU mondiaux. Le président aimerait atteindre 20%. Pour cela, il reconnaît la nécessité de s'appuyer sur des acteurs étrangers comme Amazon ou Microsoft. De quoi justifier les <a href="https://www.zdnet.fr/actualites/microsoft-et-aws-renforcent-leur-cloud-en-france-a-grands-renforts-de-milliards-391552.htm">récentes promesses d'investissements</a> en France concédées par les deux géants américains. Sur la production de semi-conducteurs, le président veut aussi s'appuyer sur des partenariats avec des acteurs internationaux, notamment américains ou taïwanais. Mais Macron se dit "ouvert" à de nouvelles propositions. <h2>L'investissement, nerf de la guerre</h2> En parallèle de cet effort sur l'industrie, le gouvernement veut également le financement national de l'IA. Un nouveau fonds d'investissements, auquel l’État participera pour un quart, doit investir dans des initiatives portant sur "les puces au cloud en passant par les LLM". Emmanuel Macron a aussi salué les efforts des acteurs français déjà en place comme Mistral AI, mais aussi <a href="https://www.maddyness.com/2024/05/21/ia-des-anciens-de-google-deepmind-levent-220-millions-de-dollars-pour-lancer-une-startup-a-paris/">la nouvelle startup H. </a>Cette nouvelle entreprise vient de réaliser une levée de fonds de 220 millions de dollars. Les investisseurs comptent Accel, UiPath, Bpifrance, Eric Schmidt, Xavier Niel, ou encore Amazon. Mais le président ne s'est pas privé de critiquer la politique européenne en la matière, estimant que "l'Europe est le continent qui régule le mieux, mais qui investit le moins." A noter enfin l'annonce d'un nouveau partenariat stratégique avec les Émirats Arabes Unis comme le rapporte l'AFP. Il vise une coopération étroite sur le secteur de la recherche, l'investissement dans les datacenters, l'industrie des semi conducteurs et les applications de l'IA. <h2>100 000 étudiants formés à l'IA par an</h2> Troisième volet de la stratégie annoncée par le président, l'effort en faveur de la recherche. Il s'agit de doubler le nombre de personnes formées sur les technologies d'intelligence artificielle. "Aujourd'hui, on est à 40 000 personnes formées par an, on veut passer à 100 000" a dit le président. Des investissements de 400 millions d'euros à destination des 9 sites universitaires de recherche spécialisés ont été annoncés. Mais aussi un nouveau programme de chaire à destination des clusters. Le président souhaite également étendre cet effort à l’éducation nationale, en proposant par exemple des formations aux technologies d'intelligence artificielle dès la classe de 6e.