Tesla lance enfin son Cybertruck ! Les 5 choses à savoir sur cet OVNI de l’automobile
Les fans auront attendu longtemps, mais il est enfin là. Le Cybertruck, premier pick-up électrique de Tesla va enfin débarquer sur les routes. Depuis l’usine d’Austin (Texas), transformée pour l’occasion, Elon Musk a rappelé en 25 minutes top chrono les quelques piliers de la conception de ce véhicule pas comme les autres, avec le sens de l’humour qu’on lui connaît.
Les premiers acheteurs se sont donc vus remettre leur véhicule flambant neuf par Elon Musk lui-même, tout sourire pour ce produit qu’il annonce comme une nouvelle révolution. “Tous les experts ont dit qu’un tel véhicule était impossible à fabriquer, alors on l’a fait”, explique-t-il non sans une certaine fierté.
Que retenir de cette conférence ? Quelles sont les particularités de ce Cybertruck ? Voici les 5 choses à savoir.
C’est un utilitaire destiné aux professionnels
Si de nombreux consommateurs se tourneront vers le Cybertruck pour son aspect futuriste, Tesla l’a conçu avant tout comme un véhicule utilitaire. Et quel utilitaire ! Capable de tracter 5 tonnes, il met à profit toute la puissance de son moteur Tri-motor pour surclasser la concurrence.
Tesla a diffusé une vidéo sans équivoque : dans un exercice de traction, le Cybertruck a dépassé ses concurrents de plus de 20 mètres. Exit le Fort F-350, F-150 Lightning et même le Rivian R1T pourtant très doués dans cet exercice.
Le Cybertruck a aussi été conçu pour circuler avec agilité sur le chantier, malgré un gabarit imposant. Ses quatre roues motrices lui permettent d’afficher un coefficient de traînée de 0,335. Un système d’ajustement automatique des roues permet d’adapter le rayon de braquage en fonction de la vitesse. Lorsqu’il roule au pas, le Cybertruck jouit d’un meilleur rayon de braquage qu’une Model S.
Enfin, pick-up oblige, l’arrière du véhicule peut rester ouvert pour y stocker outillage et matériaux. Des prises domestiques sont disponibles pour y brancher à peu près tout et n’importe quoi, notamment des appareils de chantier.
La surface disponible (1,80 m de long pour 1,20 m de large) permet aussi de transformer l’arrière du Cybertruck en lit de camp.
Plus rapide qu’une voiture de sport
Sur son site officiel, Tesla annonce un 0 à 100 km/h en 2,6 secondes seulement. Ahurissant. Pour démontrer toute la puissance de son Cybertruck, Tesla l’a confronté à une Porsche 911 de 2023 dans une drag race (départ arrêté et course en ligne droite). Le Cybertruck a dépassé la Porsche d’un quart de mile soit quasiment 400 mètres. Le tout en tractant une remorque portant… une autre Porsche 911 (2023). Frissons garantis.
Cette puissance ne se fait même pas au détriment de l’autonomie. En usage mixte, le Cybertruck peut parcourir environ 550 kilomètres, soit autant que la dernière Model 3 améliorée. Bien évidemment, cette donnée ne prend pas en compte la traction d’une remorque ou le transport de matériel lourd.
Feat of Strength 3: Cyberbeast (0-60 in 2.6s) pic.twitter.com/q0cK9zb21D
— Tesla (@Tesla) November 30, 2023
Une solidité à toute épreuve
Le Cybertruck a été conçu dans un “Super Alliage d’acier inoxydable”, matériau utilisé pour les fusées de Space X. Tesla l’a conçu pour résister à tout, même aux balles d’un pistolet ou d’un fusil mitrailleur. Pourquoi ? “Pourquoi pas” répond Elon Musk.
Les vitres ont aussi fait l’objet d’un traitement permettant de résister à presque tout. Pour cette deuxième présentation, le CEO de l’entreprise ne s’est pas risqué à jeter une boule de pétanque pour prouver cette solidité (la première démonstration avait endommagé la vitre). L’un de ses lieutenants s’est contenté de lancer une balle de baseball. La vitre est restée comme neuve.
Cette solidité, on la trouve aussi dans le côté aventureux du véhicule. Le Cybertruck peut rouler partout : sur la route, dans le désert, dans l’eau, les rochers. Rien ne semble lui résister.
Le Cybertruck coûte très cher (beaucoup plus que prévu)
Rien, sauf peut-être le portefeuille. Lors de sa première présentation en 2019, Elon Musk annonçait un prix de 36 000 dollars. Un tarif qui avait fait sensation à l’époque. Mais au fil du développement du produit, le trublion de l’automobile a doucement laissé entendre que le prix serait plus élevé. En effet, il l’est. Même beaucoup plus.
Le Cybertruck se décline en trois versions :
- Propulsion à 60 990 dollars : il ne sera disponible qu’en 2025 et affichera des performances bien moins alléchantes. Le 0 à 100 km/h s’effectuera en 6,5 secondes et l’autonomie sera limitée à 400 km.
- Quatre roues motrices à 79 990 dollars : disponible dès 2024, il sera capable de parcourir le 0 à 100 km/h en 4,1 secondes pour une autonomie de 550 km. Sa vitesse max. sera limitée à 180 km/h.
- Cyberbeast à 99 990 dollars : disponible dès 2024, il s’agit du modèle présenté par Elon Musk durant la conférence, avec les performances les plus folles (2,6 secondes pour le 0 à 100 km/h, vitesse max. de 210 km/h, 550 km d’autonomie).
Vous l’aurez compris, le Cybertruck est proposé à un tarif plus proche des Model S et X que des Model 3 et Y.
Le Cybertruck n’est pas disponible en Europe
Pas de regrets si vous ne pouvez pas vous l’offrir, le Cybertruck n’est pas disponible en Europe. Problèmes de production ? Pas du tout. Si ce pick-up de tous les excès n’est pas disponible dans nos contrées c’est à cause de la législation.
Avec ses 3,6 tonnes sur la balance et ses 5,9 mètres de long, le Cybertruck se classe dans la catégorie poids lourd en France. Il nécessite donc un permis supplémentaire pour les automobilistes. Pour le voir un jour sur le Vieux continent il faudrait donc que Tesla crée une version plus légère ou qu’il réussisse à le faire homologuer comme camion de classe C1. Mais c’est loin d’être gagné.