Cette troupe de théâtre joue une pièce rédigée par une IA
Une IA peut-elle parvenir à rédiger une pièce de théâtre qui tienne la route ? C’est tout l’enjeu de cette expérience artistique originale qui vient d’être menée au théâtre Young Vic à Londres. Ce nouveau spectacle intitulé AI a consisté en une collaboration entre l’homme et la machine.
Concrètement, l’intelligence artificielle a conçu des éléments d’une histoire qui a ensuite été jouée devant public par des acteurs. Un générateur de texte de type GPT-3 était utilisé durant ces soirées. Une journaliste du Guardian, qui a assisté à un des représentations, décrit le déroulé de ces événements.
Histoires d’amour et enjeux sociétaux abordés par la machine
Le public est invité à poser des questions à l’algorithme qui y répondait de manière plus ou moins sérieuse. Les idées de l’IA sont ensuite soumises à des auteurs bien humains qui passent du temps à affiner sa création. Les thèmes abordés par l’ algorithme tournent autour du sexe, de la violence, ou encore de la mort.
Fait intéressant, elles contiennent aussi des préjugés racistes, avec un personnage considéré comme musulman et dépeint comme un terroriste. Mais en l’orientant de manière plus subtile, GPT-3 est aussi capable de creuser des histoires bien plus intéressantes sur des thèmes importants tels que des préoccupations politiques, les catastrophes climatiques, ou encore la famine, explique notre confrère.
L’IA a aussi imaginé une histoire d’amour entre deux personnes, développé des tirades enflammées sur la non-conformité, la liberté, ou encore le conditionnement et le désir d’évasion. Autant de thématiques puissantes qui peuvent parfois être abordées dans des pièces créées par des humains.
Ces derniers mois, les expérimentations se multiplient autour des générateurs de texte. Le Guardian a justement fait rédiger un éditorial par GPT-3, tandis que l’on a aussi tenté de voir qui rendaient les meilleures dissertations entre des élèves et l’algorithme. Les chercheurs ont d’ailleurs pu noter à cette occasion que la machine a des difficultés dès qu’il s’agit de créer seule sans l’intervention d’un humain.