J’ai testé : remplacer mes AirPods Pro par les Fairbuds, les écouteurs éco-responsables

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Ce que j’ai aimé des Fairbuds

On peut les réparer soi-même

C’est le principal argument de différenciation de Fairphone : ses écouteurs (comme ses autres produits) sont éco-responsables. Concrètement, comment la marque peut s’assurer de respecter cet engagement ?

D’abord en sélectionnant des matériaux au mieux recyclés (terres rares et plastique), au pire issus du commerce équitable (l’or par exemple). Lorsqu’elle n’a pas d’autre choix que d’utiliser des matériaux « neufs », la marque investit dans des crédits Fairmined (pour l’or) et Fairtrade (pour l’argent et le cobalt) pour compenser son emprunte carbone.

Résultat : les Fairbuds sont neutres en termes de déchets électroniques, assure la marque. Les 78 g du produit fini sont compensés par le recyclage de 78 g de déchets électroniques explique Fairphone.

Sur le volet humain, l’entreprise comble « l’écart entre le salaire minimum et un salaire décent » et oeuvre « activement à l’amélioration des conditions de travail auprès de la direction des usines ». Difficile de vérifier ces informations sans mener une enquête approfondie, je prends donc le parti de croire Fairphone sur parole (en attendant un futur reportage).

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que l’on peut réparer les Fairbuds soi-même, sans avoir besoin d’une connaissance approfondie en électronique. La société propose de réparer sept éléments : les écouteurs, la batterie, l’anneau en silicone, les embouts, la coque de l’étui de chargement, la coque du boîtier de chargement ainsi que sa batterie.

Ce dernier élément est sans doute le plus important, la baisse d’autonomie au fil du temps étant la principale raison du renouvellement précipité d’une paire d’écouteurs.

Enfin, cette excellente réparabilité s’accompagne d’une garantie constructeur étendue à 3 ans, quand le reste du marché ne dépasse pas les deux ans.

Si vous cherchez à vous équiper en limitant au maximum votre empreinte carbone, Fairphone fait mieux que le reste du marché, et de loin.

Ils sont endurants

L’avantage des écouteurs plus volumineux (j’y reviendrai), c’est qu’ils intègrent généralement des batteries plus imposantes. En conséquence, les Fairbuds se montrent très endurants. J’ai ainsi utilisé les écouteurs près de 7 heures avec la réduction de bruit activée. C’est deux heures de mieux que les chiffres annoncés par la marque.

Le boîtier autorise quatre recharges complètes : environ 2 heures pour le boîtier et 10 minutes pour récupérer 1h30. En tout, j’ai donc pu démarrer ma semaine avec les Fairbuds et ne les recharger que le vendredi soir. Un vrai atout face à l’autonomie correcte mais sans plus des AirPods Pro.

La réduction de bruit est efficace

S’il est un domaine dans lesquels mes AirPods Pro me donnent entière satisfaction, c’est bien celui de la réduction de bruit. En dehors de quelques rares références (Bose, Sony), aucune autre marque n’a jamais réussi à me faire abandonner les AirPods Pro.

Si les Fairphone ne me feront pas changer d’avis (logique au regard de leur positionnement tarifaire), ils se révèlent très efficaces dans cet exercice. Equipés de 6 micros, les écouteurs détectent les bruits ambiants et les annulent ou les amplifient en fonction du mode d’écoute choisi.

L’ANC des Fairbuds réduit la plupart des sons parasites les plus problématiques : la rue, les transports, le vent. Ils ne font toutefois pas d’étincelles et ne nous enferment pas non plus dans une bulle acoustique. Le mode transparence, lui, est moins flamboyant. Habitué à l’excellence de celui des AirPods Pro, j’ai ressenti une sacrée différence avec les Fairbuds. Ainsi, la reproduction des bruits environnants est très approximative.

Malgré ces faiblesses techniques, le résultat reste très correct pour des écouteurs vendus 149 euros. Les Fairbuds ne sont ni meilleurs ni moins bons que leurs concurrents. Et ce n’est déjà pas si mal.

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Ce j’ai trouvé bof

La qualité de son

Les Fairbuds sont équipés d’un transducteur de 11 mm recouvert de titane. Une construction de qualité pour des écouteurs de cette gamme. Le résultat est-il à la hauteur ? Tout dépend de ce que l’on écoute.

La principale faiblesse des Fairbuds se situe au niveau des basses, beaucoup trop discrètes pour satisfaire les amateurs de hip-hop ou de musique électronique. L’égaliseur de l’application permet bien d’améliorer légèrement l’ensemble, mais il ne fait pas de miracle.

Les Fairbuds reproduisent en revanche très bien les médiums, notamment les voix. Si vous aimez les chansons à texte ou les podcasts, vous en serez donc très satisfaits. D’autant que l’excellente gestion de la stéréo permet une belle reproduction de la scène sonore.

Tout n’est donc pas parfait, l’ensemble se tient, mais des écouteurs vendus moins chers proposent une signature sonore bien plus séduisante. En jouant la carte de l’équilibre, Fairphone peut espérer convaincre une plus large audience, quoi que. Les sons les plus écoutés en 2024 sont plutôt basseux…

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Ce que je n’ai pas aimé

Le boîtier imposant

Comme la plupart des utilisateurs d’écouteurs, j’ai fait ce choix d’accessoire pour éviter l’encombrement du casque. J’apprécie donc de pouvoir glisser mon matériel dans ma poche par exemple.

Avec ses dimensions de géant (65 x 65 x 27 mm), le boîtier des Fairbuds est tout sauf discret. Le prix à payer pour intégrer la batterie amovible et le système d’ouverture en double épaisseur.

Au quotidien, ce gabarit ne se révèle pas du tout pratique : lourds et encombrants, les Fairbuds se rangent le plus souvent dans un sac à dos (ou à main), une banane ou un manteau avec de grandes poches. Oubliez le pantalon, même un peu large, ils passent mais gênent la démarche. Dommage.

Les écouteurs manquent de confort

À l’instar du boîtier, les écouteurs sont aussi lourds et imposants. Leur tenue n’est pas non plus des plus confortables. Je n’ai par exemple même pas tenté de les prendre avec moi pour une petite demie heure de course à pied. Là encore, cet encombrement s’explique par la possibilité d’ouvrir chaque écouteur afin d’en remplacer la pile, au besoin.

Cet inconfort est d’autant plus ennuyeux que l’on contrôle la musique depuis leur surface tactile. Dès que l’on appuie dessus, l’écouteur bouge légèrement ce qui oblige à le repositionner quasi systématiquement. J’ai donc passé mes deux semaines de test à remettre mes écouteurs à l’oreille toutes les cinq minutes. Une plaie.

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Mon avis sur les Fairbuds

Vais-je conserver les Fairbuds à la place des AirPods Pro ? La réponse est non, pour des raisons très personnelles : je suis audiophile et je me déplace beaucoup, j’ai donc besoin d’écouteurs légers avec une bonne qualité de sons.

Toutefois, avec ses premiers écouteurs sans fil, Fairphone rend une copie plutôt propre : sans être exceptionnelle, la qualité de son reste agréable, la réduction de bruit est convaincante et l’autonomie est excellente. Surtout, les Fairbuds se distinguent par leur conception éco-responsable qui passe par un haut niveau de réparabilité. Une fabrication qui rend l’ensemble encombrant et lourd. Des inconvénients acceptables si l’on souhaite avec une démarche plus écologique.

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