Ouragans : tout savoir

Les ouragans, phénomènes météorologiques aussi fascinants que redoutables, sont connus sous diverses appellations à travers le monde. Ceux-ci sont un type spécifique de cyclone, qui se forment au cœur des océans intertropicaux, situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Ils englobent les régions équatoriales de la Terre, où le soleil est à son zénith au moins une fois par an. Ils concernent cinq zones distinctes : l’océan Atlantique Nord, l’océan Pacifique Nord-Est, l’océan Indien, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique.

Qu’on les nomme typhons ou cyclones selon les régions, ces impressionnants systèmes atmosphériques se caractérisent invariablement par leurs vents d’une rare violence et leurs précipitations diluviennes. Explorons ensemble les mécanismes complexes qui président à la naissance de ces géants météorologiques et décortiquons leur structure ainsi que les conséquences dévastatrices de leur passage.

Formation et structure des ouragans

La naissance d’un ouragan est un processus qui débute dans les eaux chaudes des océans tropicaux. Tout commence lorsque les rayons ardents du Soleil réchauffent intensément la surface de l’eau, provoquant une évaporation massive. Cette vapeur d’eau s’élève alors dans l’atmosphère, créant des courants ascendants fortement chargés d’humidité.

Au fur et à mesure que ces colonnes d’air chaud et humide s’élèvent, elles rencontrent des couches d’air plus froides en altitude. Ce choc thermique engendre la condensation de la vapeur d’eau, formant ainsi de vastes amas nuageux. Ce phénomène libère alors une quantité considérable de chaleur latente, qui constitue le carburant du futur ouragan.

Simultanément, la rotation de la Terre imprime un mouvement giratoire à ce système naissant. Les vents convergent vers le centre de la perturbation, s’accélérant progressivement. À mesure que la pression atmosphérique chute au cœur du système, les vents s’intensifient, formant un tourbillon de plus en plus puissant. Ce ballet atmosphérique s’autoalimente : plus les vents sont forts, plus l’évaporation à la surface de l’océan s’accentue, fournissant davantage d’énergie au système.

Lorsque les vents atteignent une vitesse de 119 km/h, la tempête tropicale devient alors un ouragan (selon les critères de l’Organisation météorologique mondiale et du National Hurricane Center des États-Unis) pleinement développé, caractérisé par son œil central calme entouré de murs de nuages tumultueux.

Des effets dévastateurs

Avec les tornades, les ouragans se classent parmi les phénomènes naturels les plus dévastateurs de notre planète. Leurs vents d’une violence inouïe, dépassant fréquemment les 200 km/h, laissent dans leur sillage un paysage de désolation : infrastructures pulvérisées, arbres centenaires déracinés et objets massifs propulsés tels des fétus de paille. Les déluges qui les accompagnent engendrent des inondations cataclysmiques, mettant en péril d’innombrables vies et semant la destruction sur des territoires immenses.

L’ouragan Béryl illustre parfaitement la puissance terrifiante de ces phénomènes (voire vidéo ci-dessous). Ce dernier s’est formé le 25 juin au sud des îles du Cap-Vert, dans l’océan Atlantique. Il était le deuxième système tropical, la deuxième tempête nommée et le premier ouragan majeur de la saison des ouragans de l’Atlantique en 2024. En à peine 48 heures, ce monstre atmosphérique a atteint la redoutable catégorie 4, un développement fulgurant qualifié de « pure anomalie climatique pure » par François Jobard, prévisionniste à Météo France.

Le 1ᵉʳ juillet, il a été classé en catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, soit le niveau le plus violent.

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Avec des vents culminants à plus de 240 km/h, Beryl a déjà explosé plusieurs records et causé des dégâts importants dans les îles des Caraïbes, notamment à Grand Cayman, à Porto Rico et dans l’archipel des Grenadines. L’ouragan a également provoqué des inondations et des glissements de terrain dans certaines régions du Mexique. Au total, Beryl a déjà tué sept personnes et provoqué des milliards de dollars de dégâts. Actuellement, il est en train de s’affaiblir en tempête tropicale au-dessus du golfe du Mexique.

Les experts pointent du doigt les températures océaniques anormalement élevées, exacerbées par le réchauffement climatique et le phénomène La Niña, comme facteurs clés de cette intensification fulgurante. Certaines études suggèrent que le réchauffement climatique pourrait augmenter la fréquence des cyclones les plus intenses, c’est-à-dire les ouragans de catégorie 3, 4 et 5. Toutefois, d’autres estiment que celui-ci n’aurait qu’un impact globalement neutre, ou même diminuer la fréquence des cyclones. Il n’y a pas encore de consensus scientifique affirmant avec certitude que le réchauffement va augmenter la fréquence de ceux-ci, mais ce que nous savons, c’est que les perturbations du climat rendent les cyclones plus puissants et plus destructeurs.

  • Les ouragans se forment dans les eaux chaudes des océans tropicaux.
  • Leurs vents très violents et les pluies qui les accompagnent causent d’énormes dégâts, comme l’a montré l’ouragan Béryl.
  • Le réchauffement climatique et les phénomènes océaniques comme La Niña exacerbent l’intensité de ces cyclones.

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