iMessage, Android Messages, WhatsApp, Messenger, Telegram : comment ces services protègent-ils vos secrets ?

Tous les services de messagerie assurent qu’ils sécurisent vos échanges. Cependant, si vous tenez absolument à protéger vos secrets, il est toujours préférable de savoir, plus précisément, quelles sont les mesures prises par la messagerie que vous utilisez pour protéger les contenus des conversations. Dans cet article, nous proposons un petit tour d’horizon des différents mécanismes utilisés par les apps de messagerie instantanée pour assurer la confidentialité des informations privées de leurs utilisateurs.

iMessage

Pour rappel, iMessage est la messagerie qu’Apple propose par défaut pour les textos entre utilisateurs d’iPhone (le protocole n’étant pas officiellement disponible sur Android). Sur son site web, Apple précise que les textos échangés via iMessage sont chiffrés de bout en bout et de ce fait, la firme de Cupertino n’a aucun moyen de déchiffrer les conversations, ainsi que les photos ou les vidéos échangés via cette messagerie.

Par ailleurs, en matière de chiffrement, Apple est aujourd’hui l’une des entreprises les plus avancées. Au mois de février, la firme a présenté un nouveau système de chiffrement baptisé PQ3, pour iMessage. “[…] PQ3 est le premier protocole de messagerie à atteindre ce que nous appelons le niveau de sécurité 3, offrant des protections de protocole qui surpassent celles de toutes les autres applications de messagerie largement déployées. À notre connaissance, PQ3 possède les propriétés de sécurité les plus solides de tous les protocoles de messagerie à grande échelle au monde”, expliquait la firme, dans la présentation de ce nouveau chiffrement.

En fait, la particularité de PQ3 est que celui-ci sera capable de protéger les textos iMessage contre les attaques quantiques. On considère que les ordinateurs actuels ne sont pas assez puissants pour résoudre les problèmes mathématiques sur lesquels les autres systèmes de chiffrement s’appuient. Mais plus tard, les acteurs malveillants pourraient disposer d’ordinateurs quantiques, capables de casser ces chiffrements. Avec PQ3, Apple anticipe donc ce moment, en développant un chiffrement qui résiste aux attaques quantiques.

Android Messages

Sur Android, l’application Messages permet d’échanger des SMS, des MMS ainsi que des textos au format RCS. Ce standard de la GSMA est considéré comme le successeur des SMS, puisqu’il permet de discuter en utilisant des fonctionnalités de messagerie modernes. Par ailleurs, sur l’application de Google, les messages échangés via RCS (mais pas les SMS) profitent d’un chiffrement de bout en bout. Quand ce chiffrement est activé, les contenus ne sont lisibles que sur les appareils des utilisateurs. Mais il est important de s’assurer que ce chiffrement est bien actif, avant d’envoyer un message : Google l’indique en affichant une icône de cadenas sur le bouton d’envoi.

WhatsApp

Sur WhatsApp, les conversations sont chiffrées de bout en bout par défaut. Ainsi, aucune action n’est nécessaire pour sécuriser les discussions. “Chaque message WhatsApp est protégé par le même protocole de chiffrement que Signal, sécurisant les messages avant qu’ils ne quittent votre appareil”, indique la page support du service de messagerie.

Facebook Messenger

Contrairement à WhatsApp, Facebook Messenger n’était pas chiffré de bout en bout par défaut. Les utilisateurs devaient donc utiliser la fonctionnalité de discussion “secrète” pour profiter de ce niveau de protection. Mais cela a changé cette année. En décembre, Meta a commencé à tester ce chiffrement sur Facebook Messenger, avant de déployer celui-ci à tous les utilisateurs à partir de mars 2024. “Le chiffrement de bout en bout sur Messenger renforce la sécurité et la protection de vos messages et appels, afin que seul(es) vous et votre interlocuteur·ice puissiez les voir, les écouter ou les lire”, lit-on sur le site de Facebook.

Telegram

Sur Telegram, le chiffrement de bout en bout n’est activé que lorsqu’on utilise les échanges “secrets”. “Les messages des échanges secrets utilisent un chiffrement client client, tandis que les échanges sur le cloud utilisent un chiffrement client-serveur/serveur-client et sont stockés de manière chiffrée dans le cloud Telegram”, indique l’entreprise.

Sinon, en plus d’utiliser une messagerie, il est également important de s’assurer de la sécurité des sauvegardes. WhatsApp, par exemple, permet de générer des sauvegardes qui, comme les messages, sont chiffrées de bout en bout. Celles-ci sont protégées par des mots de passe ou des clés de chiffrement de 64 chiffres.

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