Guy de Lussigny - Manager de Transition
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iPhone 15 Pro : cette astuce rend le bouton Action totalement indispensable

Les iPhone 15 Pro apportent de vraies nouveautés par rapport à leurs prédécesseurs. Et on ne parle pas que de la nouvelle finition en titane : sur la tranche désormais brossée de ces smartphones se trouve en effet un nouveau bouton, baptisé bouton Action, que vous pouvez programmer au travers de 9 actions prédéfinies.

L’idée est la même qu’avec le Centre de contrôle ou la fonction “Toucher le dos de l’appareil” : vous disposez simplement d’une option supplémentaire pour lancer plus rapidement une action ciblée, comme lancer l’application de prise de photo, la lampe torche, Siri, et bien plus encore. Par défaut, le bouton se comporte, comme sur tous les iPhone avant lui, comme un simple bouton sourdine.

Le bouton Action devient hautement personnalisable grâce aux Raccourcis

Les actions prédéfinies sont assez limitées – surtout elles ne permettent de réaliser qu’une action à la fois. Mais il est également possible de rendre ce bouton autrement plus indispensable, en le reliant à un “raccourci” concocté par vos soins. L’application Raccourcis est souvent sous-utilisée par les utilisateurs d’iPhone, et pourtant, cette application native (incluse par Apple dans votre smartphone) est un atout énorme pour personnaliser facilement l’expérience utilisateur.

Vous pouvez en effet très facilement configurer une série d’actions, incluant des actions dans les applications que vous mettez dans la chaîne, le tout dans une sorte de script que vous pouvez lancer en un seul petit tapotement, ou en l’associant au bouton Action de votre iPhone 15 Pro. Par exemple, vous pouvez créer un raccourci qui ouvre l’application photo et prend immédiatement une photo.

Ou alors créer un menu d’actions qui s’affiche à l’écran lorsque vous appuyez sur le bouton Action. Et il y a plus fort : le youtubeur Stephen Robles montre comment, via un raccourci, vous pouvez faire varier l’action rattachée au bouton en fonction du mode de concentration sélectionné. Ce qui signifie, par exemple .que le bouton peut montrer un menu personnalisé d’actions lorsque aucun mode de concentration n’est actif.

Rattacher une action par mode de concentration, c’est possible

Ou lancer la prise de photos dans le mode que vous aurez appelé Photos, votre application GPS dans le mode que vous aurez appelé par exemple Transit, lancer Slack ou votre outil analytics préféré dans le mode Travail, et une infinité d’autres exemples. L’application Raccourci ne requiert pas de connaissance en code.

Elle est elle même une émanation du système de programmation assisté Automator présent dans macOS depuis des années. Cela ne signifie pas que l’interface est toujours très intuitive, surtout pour quelqu’un qui ne l’a jamais utilisée. Concrètement, il faut choisir des conditions dans une liste, puis une série d’actions que vous enchaînez visuellement dans l’interface.

Le raccourcis devient ensuite disponible et vous pouvez en faire un icône sur l’écran d’accueil ou le sélectionner dans d’autres parties du système. La vidéo ci-dessous (en anglais mais des sous-titres sont disponibles) montre quelques exemples assez avancés de raccourcis que vous pouvez composer. Les suivre est un bon point de départ pour développer les vôtres.

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Pixel 8 : date de sortie, prix, fiche technique, tout savoir
  • La présentation des Pixel 8 est fixée au 4 octobre 2023
  • Google devrait présenter deux variantes, Pixel 8 et Pixel Pro
  • Une partie de leur fiche technique et leur prix en dollars ne sont déjà plus vraiment un mystère

Chaque année, Google dévoile autour du mois d’octobre ses “iPhone de l’écosystème Android”, à savoir les Google Pixel. Des smartphones ultra-premium qui pourtant sont vendus comparativement aux smartphones Apple à des tarifs compétitifs.

Ces smartphones sont un concentré du savoir-faire de la division hardware de Alphabet. On y retrouve un processeur maison, Google Tensor, parfaitement optimisé pour l’appareil ; permettant de tirer l’autonomie, la qualité des photos et des vidéos vers de nouveaux horizons.

Ils proposent par ailleurs un système d’exploitation Android pur, sans la moindre surcouche. Ainsi que des applications Google avec parfois quelques fonctionnalités exclusives à ces smartphones – qui s’avèrent, particulièrement depuis la sortie des Pixel 7, de plus en plus populaires.

Cette année, les deux modèles suivants seront proposés :

  • Pixel 8
  • Pixel 8 Pro

On vous propose de faire le tour de ce que nous réserve la génération Pixel 8.

Présentation : à quelle date sortent les Pixel 8 ?

Google Pixel 8 Pro Fuite
© Onleaks © Smartprix

Sur ce premier point, les choses sont claires : Google a déjà commencé à envoyer des invitations à la presse. L’événement “Made by Google” de présentation des Pixel 8 et Pixel 8 Pro est fixé au 4 octobre 2023 à 10 heures du matin sur le fuseau horaire Est des États-Unis, soit 16 h 00 à Paris.

Nous suivrons bien évidemment l’événement en direct, et publierons dans la foulée des décryptages et comparatifs pour tout savoir de ces smartphones, et surtout si l’un des nouveaux modèles est bien celui que vous attendiez avant de changer de smartphone !

Quel est le prix des Pixel 8 ?

Google Pixel 7a
© Google

Les smartphones Google Pixel sont des smartphones premium, mais Google a toujours gardé une certaine retenue du côté du prix. Les Google Pixel 7 étaient vendus dès 699 € pour la variante standard et 899 € pour la variante Pixel 7 Pro.

Toutefois cette année il y a fort à parier pour que le tarif grimpe d’environ une centaine d’euros. En cause : le cours particulièrement élevé du dollar, mais aussi l’inflation du prix des composants et des coûts d’assemblage.

Il faut prendre l’info avec des pincettes avant la présentation, mais les prix suivants en euros circulent :

  • Pixel 8 (128 Go) : 874 €
  • Pixel 8 Pro (256 Go) : 1 235 €

Quelle est la fiche technique des Pixel 8 ?

Pixel 8 Pixel 8 Pro
Écran – 6,2”
- 2400 x 1080, format 20:9, 424 PPP
- 120 Hz
- HDR – 6,7”
- 3120 x 1440 pixels, 20:9, 513 PPP
- 120 Hz
- HDR
Taille – 50.5 x 70.8 x 8.9 mm – n.c.
Poids n.c. n.c.
Puce Google Tensor G3 (4 nm) Google Tensor G3 (4 nm)
RAM 8 Go 12 Go
Stockage 128 Go (non extensible) 256 Go (non extensible)
Version Android Android 14 Android 14
Capteurs photo principaux – 50 Mp
- 12 Mp (grand angle) – 64 Mp
- 48 Mp (téléphoto)
- 12 Mp (grand angle)
Capteur selfie – 10,8 Mp – 16 Mp
Réseau cellulaire 3G / 4G / 5G 3G / 4G / 5G
Connectivité sans fil – Bluetooth 5.3
- Wifi 802.11 a, b, g, n, ac, ax – Bluetooth 5.3
- Wifi 802.11 a, b, g, n, ac, ax
NFC Oui Oui
Batterie 4500 mAh 5000 mAh
Charge – 24 W (filaire), PD3.0
- 12 W (sans fil)
- Recharge inversée – 27 W (filaire), PD3.0
- 23 W (sans fil)
- Recharge inversée

Google continue sur cette génération de proposer sa puce Tensor (G3, 4nm). Les spécificités techniques de cette puce seraient calquées sur un design de Samsung (Exynos 2300) qui n’a jamais été officiellement lancé par la firme sud-coréenne.

Si cela se confirme, cela nous donne en tout cas un aperçu de ses capacités : ce SoC embarquerait un processeur 5 coeurs, dans une configuration 1+4+4, soit un coeur Cortex-X3 (3,05 GHz), quatre coeurs Cortex-A715 (2,45 GHz) et quatre coeurs Cortex-A510 (2,15 GHz).

Le GPU pourrait avoir jusqu’à 10 coeurs et embarquerait le nécessaire pour le rendu du Ray Tracing dans les jeux vidéo. En outre, Google propose jusqu’à 8 Go de RAM sur la variante Pixel 8 et 12 Go de RAM sur la variante Pixel 8 Pro. Une fuite évoque au passage une nouveauté étonnante, au moins sur le Pixel 8 Pro.

La firme aurait intégré un capteur de température infrarouge ; de quoi prendre en quelques secondes votre température corporelle en apposant simplement le smartphone sur le visage. Le Pixel 8 Pro aurait une batterie d’une capacité de 5000 mAh tandis que le modèle de base serait à 4500 mAh. Les deux ont la recharge rapide filaire et sans fil, en plus de la recharge inversée.

Exclusivités logicielles

Selon les infos dont on dispose à ce stade, il y aura au moins une exclusivité logicielle, un “effaceur audio magique” qui permettrait d’enlever facilement les sons indésirables dans les vidéos prises avec le smartphone.

Prise en charge jusqu’à 7 ans, comme chez Apple

Selon des indiscrétions, les nouveaux Google Pixels seraient pris en charge jusqu’à 7 ans pour les mises à jour Android majeures et les correctifs de sécurité. Une révolution dans l’écosystème Android ou les constructeurs se contentent le plus souvent, au mieux de 3 ans de prise en charge. Et qui placerait Google à peu près au même niveau que Apple et ses iPhone.

Quel est le design des Pixel 8 ?

Pixel 8 Pro leak
© Onleaks x Smartprix

Du côté du design il ne faut pas s’attendre à une révolution. De loin, comme de près, les Pixel 8 et Pixel 8 Pro ressembleront à s’y méprendre à des Pixel 7, qui ressemblent, eux-mêmes aux Pixel 6. Mais le diable est dans les détails, et il est tout de même possible de trouver de petites différences.

Le premier changement est assez amusant, en tout cas pour nous qui suivons le développement des smartphones de près. Comme Apple sur au moins un des iPhone 15, on s’attend à ce que Google augmente l’angle d’arrondi des coins d’au moins un des appareils (vraisemblablement le Pixel 8 Pro).

Sur le modèle Pro, les trois capteurs photo principaux sont désormais tous regroupés dans la même “bulle” sur le bandeau au dos du smartphone ; l’année dernière, le téléobjectif du PIxel 7 Pro était physiquement séparé des deux autres capteurs.

En outre, on remarque, selon des rendus officiels qui se sont retrouvés par accident sur la toile qu’un nouveau capteur fait son apparition sous le flash. Un capteur qui ressemble à s’y méprendre à un capteur de profondeur de champ (ToF), comme sur les derniers iPhone.

Enfin, les Pixel 8 et Pixel 8 pro proposeront a priori un écran recouvert de verre plat, en lieu et place d’un écran incurvé comme c’était le cas des Pixel 7. Au-delà des questions esthétiques, ce changement est sans doute un bon point pour la durabilité : l’arrondi introduit souvent un point faible sur cet élément qui favorise les bris de glace.

Qu’est-ce qui change avec les Pixel 8 sur la partie photo et vidéo ?

Pixel 8 Design
© Onleaks x Smartprix

La photo a toujours été au coeur des smartphones Pixel. Google a su nous montrer que le capteur lui-même n’est qu’une partie de l’équation. Un smartphone qui prend de bonnes photos doit, pour cela, soigner la partie logicielle, et assister autant que possible le retraitement d’image par de l’IA.

Longtemps, les smartphones de la firme se sont ainsi contentés d’un unique capteur photo à l’arrière, sans que cela n’ait vraiment d’impact sur la qualité des images pouvant être prises avec ses smartphones. Toutefois, depuis quelques générations Google a fini par céder à la multiplication des capteurs photo.

En particulier pour donner plus de choix aux utilisateurs, avec un grand angle et un téléobjectif permettant d’effectuer des zooms sans pertes. Mais Google est passé au 7e Dan en la matière. Et cette année, on prête aux Pixel 8 et Pixel 8 Pro des améliorations aussi importantes sur la partie matérielle que logicielle.

Le capteur principal du modèle Pro devait passer à l’excellent capteur Samsung ISOCELL GN2 de 50 Mp. Ce capteur est capable de capturer 35% de lumière supplémentaire, et permet l’enregistrement 8K à 30 images par secondes, le tout avec HDR.

En plus de cela, le capteur grand angle du Pixel 8 Pro devrait passer de 12 Mp à un capteur Sony IMX787 de 64 Mp. Le téléobjectif 5x devrait quant à lui rester le même. Et on vous l’a dit plus haut, tout semble indiquer qu’un nouveau capteur ToF arrive dans ces smartphones.

Ce capteur pourrait accélérer la mise au point quelles que soient les conditions de lumière – en plus de rendre l’effet Bokeh (le flou derrière un sujet) plus beau et précis. Ajoutons que ce capteur permet sur iPhone à des applications de scanner assez précisément des objets et bâtiments.

On espère, si le capteur ToF se confirme, que cette capacité sera disponible sur les nouveaux smartphones de la firme. Au passage, Google devrait revoir l’application native de prise de photos, pour proposer une meilleure ergonomie, et un accès plus rapide à des fonctionnalités plus avancées.

Ne ratez rien des dernières actus sur le Pixel 8

Bonus réparation smartphone : comment en bénéficier ?

C’était attendu, et c’est désormais confirmé. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a en effet officialisé l’entrée en vigueur du bonus réparation pour les smartphones à partir du 1er janvier 2024, notamment pour les écrans cassés.

Rappelons que ce dispositif a été lancé en décembre dernier, et qu’il permet aux consommateurs de bénéficier d’un financement de l’État chez des prestataires spécialisés pour faire réparer certains produits électroniques.

Comment toucher le bonus réparation ?

Le ministre précise que cette idée fait l’objet de discussions les “éco-organismes depuis longtemps” mais sans jamais avoir été mis en œuvre. Quant au montant de ce bonus réparation, il n’a pas encore été décidé et il “fait encore l’objet d’arbitrages”, précise-t-il.

Alors, comment bénéficier de ce bonus réparation sur les smartphones ? C’est très simple. Il suffira de consulter ce site afin de trouver un réparateur labellisé QualiRépart près de chez vous. Une fois chez ce dernier, le bonus réparation sera décompté de votre facture, et vous n’aurez donc aucune démarche particulière à entreprendre pour le toucher. Rappelons par ailleurs que votre appareil doit être hors garantie.

Quant au réparateur, il est par la suite indemnisé par les éco-organismes agréés par l’État. Le dispositif est financé par les sociétés qui mettent sur le marché des produits électriques et électroniques.

Pour rappel, les montants du bonus réparation ont doublé depuis cet été. Il passe de 15 à 30 euros pour un aspirateur, une perceuse ou une trottinette électrique. Il sera de 50 euros contre 25 euros aujourd’hui pour un lave-linge, une tablette tactile ou un smartphone. Le tarif évolue de 30 à 60 euros pour un téléviseur et de 45 à 90 euros pour un ordinateur portable.

Le ministre reconnaît toutefois que le bonus réparation a démarré un peu trop timidement. Pour accélérer les choses, Christophe Béchu a par ailleurs annoncé : “Nous allons également simplifier le processus de labellisation des réparateurs, pour qu’il y en ait plus. On veut passer de 4 000 à 7 500 courant 2024, pour aller jusqu’à 22 000 fin 2026.”

La réussite de ce dispositif est importante. L’idée est en effet d’allonger la durée de fonctionnement des produits, car cela bénéficie au pouvoir d’achat des utilisateurs tout en diminuant l’empreinte carbone de ces objets.

De votre côté, avez-vous déjà utilisé ce bonus pour faire réparer un de vos appareils, et si oui, êtes-vous satisfait de ce dispositif ? N’hésitez pas à donner à votre point de vue dans les commentaires.

Comment 236 satellites Starlink ont-ils pu disparaître ?

SpaceX ne semble pas inquiet. Malgré les nombreux rapports qui font état d’une « disparition » de 236 satellites depuis le 18 juillet dernier, l’entreprise n’a toujours pas pris la parole. Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, Elon Musk, le patron de SpaceX, est étonnamment silencieux sur ce sujet.

La perte des satellites de la constellation Starlink a été repérée en premier par le site internet satellite. map. Space. Sur les 5 000 appareils actuellement en orbite, 236 manquent donc à l’appel, sans qu’aucune justification n’ait été donnée pour l’heure.

Les premiers satellites de l’entreprise ont atteint l’orbite basse en 2019. Depuis quatre ans ils tournent en orbite autour de la Terre. Lors de ses précédents rapports, le site satellite. map. Space avait déjà remarqué que certains appareils « disparaissait » des cartes du ciel. Ainsi, lors de son décompte de janvier 2021, 50 satellites manquent à l’appel.

Mais le dernier rapport en date fait état de 600 appareils perdus, dont plus de 200 sur les trois derniers mois. Le phénomène semble donc s’accélérer, sans qu’aucune hypothèse ne vienne expliquer ces soudaines disparitions.

Comment un satellite peut-il disparaître?

La façon la plus commune de faire disparaître un satellite est encore de le « désorbiter ». En réduisant sa vitesse de rotation autour de la Terre, le satellite va rapidement descendre et se calciner dans les hautes strates de l’atmosphère.

Cette solution « propre » n’engendre pas ou peu de débris en orbite. En ce qui concerne SpaceX il est peu probable que l’entreprise est sciemment décidée de détruire autant de satellites. Bien que les appareils étaient âgés (5 ans en moyenne), ils auraient pu être touchés par d’autres problèmes expliquant leur disparition.

Des tempêtes solaires?

Selon de nombreux experts, des tempêtes électromagnétiques pourraient avoir eu raison des satellites. La constellation de SpaceX est très sensible à ces rayonnements et notre astre du jour a atteint un pic d’activité ces derniers mois.

Cela pourrait donc correspondre avec la perte de nombreux satellites. Au passage de la tempête électromagnétique, les appareils auraient « grillé » disparaissant ainsi des radars. En février dernier SpaceX avait déjà reconnu la perte d’une quarantaine de satellites à cause des éruptions solaires intenses.

Les récentes disparitions d’appareils pourraient être des conséquences à plus ou moins long terme de ces éruptions solaires. Le sujet est en tout cas important pour l’entreprise, la perte de 200 satellites représente environ 100 millions de dollars de développement et de frais de lancement.

SpaceX va devoir encore travailler sur la solidité et l’efficacité de ses satellites. Ils ont aujourd’hui une durée de vie annoncée de 5 ans. Les prochaines générations d’appareils devraient être capables d’atteindre 10 ou 15 ans en orbite sans problème.

Déploiement fibre : voici ce que promet l’État à Orange pour finir le travail

Comment achever le déploiement fibre dans les temps ? Alors que 83% des foyers Français sont désormais raccordés à la fibre, raccorder les quelques 17% restants s’avère plus difficile, et surtout très long. Il faut dire que ces dernières semaines, les maîtres d’oeuvre (Orange, SFR, Bouygues et Free) ont tous largement levé le pied sur cette mission.

Or, selon nos confrères de La Tribune, l’Etat est en train de signer un accord avec Orange pour relancer les déploiements “à l’arrêt” dans certaines zones et parvenir à un fibrage du pays dans les temps. La signature serait “une question de jours” avec des discussions “toujours en cours” au moment où nous écrivons ces lignes.

Avec cet accord, l’Etat renonce à sanctionner Orange

Après des semaines au cours desquelles l’Elysée a agité le spectre de sanctions, ce que l’on sait de cet accord donne quelque peu une impression de caresse après les menaces de coups de bâton. L’exécutif renonce en effet à sanctionner Orange sur le non-respect de ses engagements de déploiement fibre dans les villes moyennes et donne à Orange et lui octroie un nouveau délai pour l’achever.

En contrepartie, Orange doit accélérer fortement ses déploiements dans les grandes villes et zones très denses. Ses concurrents pourront alors laisser Orange s’emparer de ce qui reste de ces zones très rentables, ou alors accélérer eux aussi de leur côté. L’idée étant que ces derniers se rallieront naturellement à ce second scénario sans devoir conclure le moindre accord. Une sorte de version 2023 de la main invisible d’Adam Smith adaptée au plan France Très Haut Débit.

Dans les zones très denses Orange aura des objectifs chiffrées – et devra proposer des “raccordements à la demande” ce qui n’existait pas jusqu’alors. Cela permettra des raccordements dans les cas les plus complexes dans “un délai de six mois”. Le concept sera toutefois d’abord testé dans deux EPCI (groupements de communes) avant de le proposer aux zones les plus en retard.

Alors que 91% des foyers des grandes villes sont raccordables à la fibre, cette astuce devrait permettre selon l’Elysée d’atteindre très rapidement les 100%. Dans les villes moyennes et périphéries, Orange pourra également lancer ube offre de raccordement à la demande, avec effet immédiat, pour rapidement faire monter le nombre de foyers raccordables au-dessus de 89% dans ces zones.

D’autres dispositions sont sans doute prévues, mais pour l’heure, l’accord final n’est pas encore tout à fait fixé. Evidemment, on peut anticiper que cet accord fasse grincer quelques dents. Comme le remarque La Tribune, du côté des collectivités – qui réclamaient que des sanctions sous la forme de lourdes amendes contre Orange soient prononcées.

Mais aussi du côté des opérateurs concurrents, qui n’ont rien signé et devront, eux, faire leur possible pour ne pas laisser Orange récupérer tout ce qui reste des zones les plus lucratives. Il semble au demeurant que cette approche a plus de chances de permettre boucler le déploiement dans des délais raisonnables que des sanctions qui n’auraient fait que braquer inutilement le secteur, sans effet réellement constructif.