Alerte sur les plages catalanes : la Galère portugaise, cette fausse méduse mortelle qui effraie les baigneurs
Le littoral catalan, réputé pour sa beauté méditerranéenne et ses eaux limpides, se trouve actuellement confronté à un visiteur pour le moins insolite. En effet, la Physalia physalis, communément appelée Galère portugaise, a fait une apparition aussi soudaine qu’inquiétante, contraignant les autorités à prendre des mesures de précaution. Cette créature, bien qu’elle évoque l’apparence d’une méduse, constitue en réalité un assemblage de polypes, formant ainsi un superorganisme complexe et particulièrement redoutable.
Une petite merveille de l’évolution, qui n’en est pas moins extrêmement dangereuse. Sa présence inattendue sur ces rivages sont aussi la preuve de l’influence des bouleversements climatiques et des courants marins sur l’écosystème local.
Une menace presque invisible mais réelle
Habituellement cantonnée aux mers chaudes, cette espèce a récemment été observée non seulement le long des côtes catalanes, mais également en Sardaigne et en Tunisie. Son arrivée sur les plages de Tamarit, Tarragone et Altafulla a promptement conduit à leur fermeture provisoire.
Bien que les spécimens repérés soient de taille modeste, cette espèce de Physalie peut arborer des tentacules s’étendant sur une longueur impressionnante de 20 mètres, infligeant une douleur particulièrement vive.
Le venin qu’elles renferment est susceptible de provoquer des inflammations graves, voire, dans les cas les plus extrêmes, un arrêt cardiaque.
Face à cette menace, les spécialistes insistent sur la nécessité de rester vigilant. Tout comme les méduses, ces organismes conservent leur dangerosité pendant une période pouvant s’étendre sur plusieurs semaines. Cette situation incite donc à la plus grande prudence, tant pour les vacanciers que pour les habitants habitués à profiter des plaisirs de la mer.
Un superorganisme aux capacités redoutables
La Galère portugaise se distingue par sa structure singulière, composée d’une multitude de zoïdes interdépendants. Ces minuscules organismes, chacun investi d’une fonction spécifique, collaborent harmonieusement pour assurer la survie de l’ensemble, qu’il s’agisse de la propulsion, de la nutrition ou de la perpétuation de l’espèce.
Physalia physalis est en réalité une colonie composée de plusieurs centaines d’individus accrochés les uns aux autres. Cette remarquable symbiose confère à la créature un statut d’exception dans le règne animal.
Toutefois, sa notoriété tient également à la redoutable toxicité de son venin, la physalitoxine, dont la dose létale pour l’être humain est située autour de 0,2 mg/kg. Soit 50 à 100 fois plus létale que le venin de cobra moyen. Qui s’y frotte, s’y pique.
Les conséquences d’une rencontre malheureuse avec la galère portugaise peuvent s’avérer particulièrement pénibles, voire dangereuses. Les victimes peuvent éprouver une gamme de symptômes allant de vives douleurs musculaires à une détresse respiratoire aiguë, sans oublier de potentielles complications neurologiques pouvant, dans les cas les plus graves, aboutir à une défaillance rénale ou à un arrêt cardiaque.
Le réchauffement climatique est l’un des facteurs aggravants de la prolifération de la Physalia physalis en Méditerranée. Les Physalies sont des organismes ectothermes, c’est-à-dire que leur température corporelle dépend de la température ambiante. Une eau plus chaude leur offre des conditions de vie plus favorables, leur permettant de se développer et de se reproduire plus rapidement. Les océans se réchauffant à une vitesse alarmante, vous comprenez aisément en quoi la présence de cette bestiole ne risque pas de s’amenuiser sous nos latitudes.
- Des Physalia physalis, des superorganismes ressemblant à des méduses ont été repérés en Catalogne.
- Ces créatures peuvent s’avérer mortel par simple contact.
- Les populations de cet animal sont en pleine expansion vers le nord en raison, entre autres, du réchauffement climatique.
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